Ecostrialisation : manifeste

Pour une industrialisation de l’écologie

Arrêtons de nous voiler la face. On a cru qu’en prenant des douches plus courtes, qu’en utilisant un peu plus le vélo et qu’en réduisant notre consommation de viande, nous allions empêcher le réchauffement climatique. C’est faux. L’impact carbone français a augmenté de 3,2% en 2017. A un problème mondial, il faut apporter des solutions mondiales.

L’homme a les capacités de produire 92 millions de voitures par an, de les livrer dans les 197 pays du monde et de multiplier par 140 leur puissance en 140 ans. Cela s’applique à tous les secteurs grâce à l’industrialisation de notre économie. L’écostrialisation, c’est mettre la force de frappe de ces techniques industrielles au service de l’écologie.

Extrayons l’écologie de son échelle locale pour l’amener à une échelle globale. Trouvons des solutions ayant un impact rapide et une application généralisable. Arrêtons de faire culpabiliser le citoyen par rapport à un problème qui le dépasse.

Nous croyons peu en la capacité des petits gestes de chacun à influer sur le climat. C’est par une écologie industrialisée, c’est-à-dire une écologie intense, systémique et économiquement rentable que l’humanité pourra s’assurer un futur viable au sein d’une biosphère préservée. Par l’écostrialisation, nous pensons à des moyens industriels de réduction du CO2, au nettoyage économiquement viable des océans, à la dépollution généralisée de l’air des villes …

Il ne s’agit pas de dire que nous n’avons pas de responsabilité individuelle. Il s’agit de montrer que ce n’est qu’en agissant à grande échelle que nous aurons un impact rapide et efficace. Les petits gestes quotidiens auront un effet seulement sur le long terme, quand ces habitudes auront été assimilées par le plus grand nombre. Mais nous n’avons pas 50 ou 100 ans pour commencer à réduire notre impact environnemental : il faut écostrialiser maintenant !

Nous sommes des entrepreneurs : nous croyons que les paroles ne suffisent plus pour l’urgence écologique. Il faut agir, tout de suite. Si nous nous permettons de vous en parler, c’est que nous consacrons déjà la majorité de notre temps à résoudre cette crise.

Pensons échelle industrielle, pensons écostrialisation !